Communiqué de presse
La direction de la Polyclinique Pasteur de Pézenas (Hérault) dément être concernée en quoi que ce soit par l’éventualité d’une fermeture de son service d’urgences. Elle précise avoir été incluse par erreur dans une liste de 67 services d’urgences qui aurait un nombre de passages annuels inférieur au seuil de 10.000 patients.
« Le hic, c’est que les chiffres évoqués par la presse datent de 2013. Or le service d’urgences de la Polyclinique a accueilli 11.949 patients en 2014, dont 16% ont été hospitalisés à la suite de leur admission », affirme Laetitia Maillet, directrice de l’établissement.
« Notre service d’urgences remplit un rôle essentiel en tant que premier recours de soins au sein d’un bassin rural de population de plus de 50.000 patients, avec un pic estival entre juin et septembre. Sa qualité est reconnue. Deux tiers des patients habitent dans un rayon de moins de 30 minutes de notre établissement et 20% des passages ont lieu entre 20 heures et 08h00», précise-t-elle.
Le service emploie 20 salariés dédiés et quatre médecins urgentistes libéraux disposant de la CAMU (Capacité de médecine d’urgence). Ils assurent une permanence 24 heures sur 24 et 365 jours par an, conformément à un cahier des charges respecté.
L’autorisation d’activité délivrée au service d’urgences de la Polyclinique Pasteur vient par ailleurs d’être reconfirmée en mars 2015 par l’Agence régionale de santé (ARS) de Languedoc-Roussillon, à la suite d’un recours contre le Schéma régional d’organisation des soins (SROS) qui comportait un vice de forme.
Pour Lamine Gharbi, président du groupe régional Cap Santé, propriétaire de l’établissement, « les 130 services d’urgences privés répartis sur l’ensemble du territoire permettent un maillage sanitaire de proximité et répondent aux besoins locaux de la population. Ils sont prévus dans les schémas régionaux et répondent à des cahiers des charges précis. C’est un facteur de chance réel pour les patients, conformément au souhait du président de la République que chaque Français dispose d’un accès aux urgences à moins de 30 minutes de son domicile ».
Dans un article publié lundi 31 août, le Figaro, s’appuyant sur le rapport Grall qui évoquait la fermeture des services d’urgences ayant moins de 8.000 à 10.000 passages par an, a listé 67 établissements de santé pouvant être concernés, sur les 650 services existant en France.
Dans ce rapport sur l’organisation des urgences, le Dr Jean-Yves Grall, directeur de l’agence régionale de santé (ARS) du Nord Pas-de-Calais estime qu’il faut « éviter la présence inutile de médecins (urgentistes) lors de période de faible activité ou sur des structures à faible activité globale ». Il préconise leur transformation en « centre de soins non programmés ».
« On peut s’étonner de ce seuil de 8.000 à 10.000 passages qui n’a aucune valeur réglementaire et n’a fait l’objet d’aucune concertation avec la profession. De plus, contrairement aux hôpitaux publics, il n’y pas de pénurie d’urgentistes seniors dans nos établissements. Les urgentistes libéraux, comme les établissements, sont rémunérés à l’activité en fonction du nombre de passages. Une plus faible activité n’engendre donc pas de surcoût pour la collectivité ».
Pour le président de Cap Santé, « ce serait une grave erreur de vouloir exclure les cliniques de cette mission de service public, d’autant que ces services permettent de décharger les urgences engorgées des hôpitaux publics où les patients attendent parfois de longues heures. Cela contribue donc à une amélioration de la prise en charge des patients ».
A propos de la Polyclinique Pasteur
Créée en 1956, la Polyclinique Pasteur de Pézenas (Hérault) est un établissement médico-chirurgical spécialisé en chirurgie, en médecine et en hospitalisation à domicile. Elle possède depuis 1999 un service d’accueil et de traitement des urgences (12.000 passages en 2014). L’établissement accueille réalise chaque année plus de 7.300 hospitalisations, dont 5.300 en ambulatoire. Il emploie 120 salariés et son équipe médicale comprend 35 praticiens.