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Pollution dans la vallée de l’Arve : SGL Carbon dénonce la supercherie du reportage d’Envoyé Spécial et saisit le CSA

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

SGL Carbon dénonce, à propos d’un reportage diffusé le 20 juin sur France 2 et intitulé « Pollution, les citoyens contre-attaquent », une présentation des faits tronquée et éloignée de la réalité, de nombreuses omissions qui dénotent un manque de sérieux et d’honnêteté de l’enquête et une volonté de sensationnalisme, ainsi que des manquements à la déontologie journalistique. Elle annonce qu’elle va saisir le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) pour ce qui s’apparente à une manipulation de l’opinion publique.

1. Tout d’abord, le reportage présente les faits de manière tronquée et sensationnaliste :

– A en croire le lancement d’Elise Lucet, la vallée de l’Arve serait la vallée de la mort. « Dans la vallée de l’Arve, en Haute-Savoie, un jour sur deux, c’est irrespirable. Les habitants suffoquent ». Cela est largement exagéré et contredit par les chiffres de mesures de la qualité de l’air. Il n’y a eu aucun pic de pollution dans la vallée de l’Arve en 2018 et la vallée de l’Arve était seulement la 6e zone régionale la plus polluée d’Auvergne-Rhône-Alpes, selon ATMO, l’observatoire régional de la qualité de l’air.

– Le reportage ouvre sur des images du 9 avril 2019, montrant un panache de fumée rejetée par l’incinérateur de Passy. Images qui durent 10 secondes et qui enchaînent immédiatement sur des images tournées lors d’un pic de pollution, sans que le téléspectateur soit averti que ces images datent de l’hiver… 2016. La provenance de ces images n’est pas indiquée (elles sont tirées des réseaux sociaux). Le téléspectateur est donc incité à penser qu’il s’agit d’images datant de quelques semaines. Et surtout on lui fait croire que ce serait comme cela un jour sur deux.

2. Ensuite, le reportage pèche par ses nombreuses omissions :

– La pollution est expliquée par la présence du site de production de SGL Carbon, de l’incinérateur, « sans compter le chauffage au bois et les près de 2.000 camions par jour qui traversent la vallée », se contente de dire le reportage.

La journaliste omet toutefois de mentionner la répartition précise des sources de pollution et de rappeler que le secteur résidentiel et les transports sont les principaux responsables de la pollution. Selon les chiffres officiels d’ATMO – auxquels il n’est jamais fait référence dans le reportage – sur les 592 tonnes de particules fines (PM10) émises en 2016 dans la vallée de l’Arve, 403 tonnes ont été générées par le secteur résidentiel (dont 388 tonnes par le seul chauffage au bois), soit 68,2% des émissions ! Viennent ensuite les transports routiers (camions et voitures, 15,2%), l’industrie ne représente que 12,6%, l’agriculture 2,2% et le tertiaire 1,8%.

Pour sa part, l’usine SGL Carbon, montrée du doigt à trois reprises dans le reportage, n’est responsable que de 1,9% de cette pollution à l’échelle de la vallée de l’Arve et de 5% à l’échelle plus restreinte de la communauté de communes ! 

Relations presse - SGL Carbon saisit le CSA

A cet égard, il est assez curieux de noter que le reportage s’attarde sur une militante, Anne-Laure Malangé, 43 ans, qui a déposé plainte contre l’État et qu’on voit se filmer sous un masque à oxygène, victime d’ennuis de santé en raison, selon elle, du taux élevé de particules fines. La journaliste la retrouve un an plus tard et on la voit sortir de chez elle pour montrer le potager qu’elle n’utilise plus. Au détour d’une image, on peut cependant apercevoir les nombreux mètres de cube de bois de coupe empilés dans son jardin. Or si le chauffage individuel au bois représente encore une fois 68,2% des émissions de particules fines, il s’agit là d’une attitude pour le moins contradictoire de la part d’une militante écologiste. Contradiction qu’une enquête un tant soit peu plus sérieuse aurait facilement pu débusquer.

– Autre omission : le reportage est axé sur les actions en justice des citoyens contre l’État. Le reportage omet de mentionner cependant que les plaintes contre X pour mise en danger de la vie d’autrui déposées par des habitants de la vallée de l’Arve au printemps 2018 ont été classées sans suite en avril 2019 par le Procureur de la République, deux mois pourtant avant la diffusion du reportage. Une information pourtant aisément disponible d’un clic sur internet et qui a contraint les habitants à redéposer plainte.

3. Enfin, le reportage manque à la déontologie journalistique la plus élémentaire :

Il rapporte des propos diffamatoires à l’égard de SGL Carbon, sans avoir pris la peine de contacter l’entreprise ni de vérifier les informations rapportées, ce qui aurait évité la diffusion d’informations erronées.

– Ainsi, lorsque le reportage rapporte les teneurs en dioxines mesurés dans des œufs par un collectif citoyen, la journaliste a ce commentaire : « Ces résultats sont sans appel et la conforte dans son hypothèse que dioxines et PCB viendraient des deux usines », en l’occurrence SGL Carbon et l’incinérateur. Le reportage n’explique pas quelles pourraient être les sources possibles de dioxines et laisse de plus accroire que l’entreprise SGL Carbon serait responsable d’une pollution aux dioxines, qui se retrouve dans les œufs.

Or un simple appel téléphonique ou une visite pour vérifier ces allégations auprès de SGL Carbon aurait permis d’apprendre que les processus de production du graphite n’utilisent pas de produits chlorés et ne produisent donc pas de dioxines ni de PCB. A l’échelle européenne, les autorités n’imposent d’ailleurs pas de rechercher des dioxines pour les entreprises de la filière graphite car ce n’est pas pertinent.

Si la préservation de l’environnement et la qualité de l’air sont des préoccupations importantes et légitimes, elles méritent mieux que des caricatures mais plutôt une analyse objective des différentes sources d’émissions. Les principaux émetteurs de particules fines, d’oxydes d’azote et de BaP ne sont pas l’industrie mais bien le secteur résidentiel – essentiellement en raison du chauffage individuel au bois – et à un degré moindre celui des transports. C’est aussi cette partie de la réalité de la pollution dans la vallée de l’Arve qu’il convient de ne pas éluder.

A propos de SGL Carbon

SGL Carbon est un des leaders mondiaux de la fabrication de produits à base de carbone et de graphite de synthèse de haute qualité. Ces produits entrent dans la fabrication de produits innovants de haute technologie sur des marchés en forte croissance dans les domaines de l’énergie verte et de l’électro-mobilité, notamment pour l’industrie des semi-conducteurs des puces informatiques, des LED, de la filière nucléaire, ou encore des panneaux solaires et des batteries lithium-ion. SGL Carbon est engagé pour la santé et la sécurité de ses collaborateurs, ainsi que pour la préservation de l’environnement à travers la promotion de solutions et de produits durables. Le site de production de Passy (Haute-Savoie) compte 223 employés, fait travailler plus de 50 personnes en sous-traitance, pour un chiffre d’affaires de 67 M€ en 2018. Environ 85% de sa production est destinée à l’exportation.

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