La pandémie du Sars-Covid19 a profondément transformé les habitudes : équipement massif en informatique, généralisation du télétravail, hausse de l’e-commerce, explosion de la VOD, du streaming et des jeux vidéo, généralisation des plateformes de visioconférence et de messageries, etc. Surtout, les confinements divers et variés n’ont pas éteint le besoin inextinguible d’entrer en relation les uns avec les autres, loin de là, et les réseaux sociaux ont bien entendu profité de cette crise sanitaire.
Alors que le monde entier était cloisonné, que les grands meetings et autres événements étaient annulés et les voyages interdits, les internautes se sont tournés vers les réseaux sociaux pour communiquer et partager leur quotidien au travers d’une sociabilité virtuelle de substitution. Que ce soit les apéros-Facetime, les groupes sur WhatsApp ou HouseParty, tous les moyens étaient bons pour rester en contact et garder un semblant de vie sociale.
Hausse du temps d’écran, hausse de l’audience numérique
La hausse de l’audience des réseaux sociaux a continué de se nourrir de deux phénomènes.
Le premier, c’est la hausse du temps passé devant les écrans : que ce soit devant la télévision (plus de 30 heures par semaine) ou via les plateformes de VOD et de streaming, dont le nombre d’utilisateurs en France est passé de 4 à 6 millions en 2020 et à 8,7 millions en 2021, avec une durée d’écoute moyenne de 3h06 par jour !
Le second facteur, c’est la progression des audiences numériques d’internet et ceci profite directement là encore aux réseaux sociaux. Il y a aujourd’hui près de 4,8 milliards d’internautes dans le monde (61% de la population mondiale) et ils passent en moyenne près de 7 heures par jour sur le web !
En parallèle, la pandémie a également eu un impact sur notre consommation d’internet qui a augmenté notamment chez les Français. En moyenne, ils ont passé 2h25 par jour sur internet en 2020, un chiffre qui passe à 3h36 pour les 15-34 ans.
Quant aux réseaux sociaux, on constate que leur audience générale continue de progresser (+13% en 2021, soit 520 millions d’utilisateurs en plus). Cela fait environ 15 nouveaux utilisateurs chaque seconde !
En France, 76% de la population est présente au moins sur un réseau social, soit 49,6 millions de personnes (+12,8% en 2020). Un Français possède en moyenne 6,8 comptes sociaux pour un temps passé est de 1h41 par jour en moyenne.
Dans l’infographie suivante, nous présentons les huit réseaux sociaux qui vont compter en 2022 : Facebook, Youtube, Instagram, TikTok, LinkedIn, Pinterest, Twitter et Paanteon.
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Facebook, le réseau du quotidien toujours n°1
Avec 2,89 milliards d’utilisateurs actifs par mois, Facebook, dont la maison-mère s’est rebaptisée Meta, continue de dominer outrageusement le marché du web social : 67,5% des utilisateurs connectés dans le monde y sont actifs. Les différents scandales et controverses qui apparaissent régulièrement à son sujet ne semblent pas avoir de prise sur sa progression régulière et l’on estime qu’il devrait franchir le cap des 3 milliards d’utilisateurs en 2022.
En France, ce sont 25 millions de visiteurs uniques chaque jour qui sont actifs sur le réseau.
Si son usage reste lié à des besoins du quotidien, le réseau est de plus en plus délaissé par les jeunes – il est devenu le réseau des « boomers », des parents voire des grands-parents – et est de plus en plus concurrencé par de nouvelles plateformes, ce qui le force à toujours proposer lui aussi les nouvelles fonctionnalités de ses concurrents.
En réalité, Facebook est devenu aujourd’hui une énorme régie publicitaire mondiale, puisque 95% de ses revenus sont tirés de la publicité.
Son fondateur Mark Zuckerberg a annoncé une réorientation de la stratégie du réseau en amorçant un virage vers le metavers (contraction de meta-univers en anglais ou multi-univers) pour les prochaines années à coup d’investissement massif de plusieurs milliards de dollars.
YouTube, le média vidéo social
Avec 2,29 milliards d’utilisateurs actifs par mois, YouTube arrive en deuxième position du classement.
Propriété de Google, le réseau américain, qui du reste est davantage un média social qu’un réseau à proprement parler, continue de dominer la vidéosphère mondiale, avec 500 heures de vidéo ajoutées chaque minute et 88.000 vidéos vues chaque seconde dans le monde.
En France, ce sont 39 millions d’internautes qui sont actifs sur le média social chaque mois.
Reste que la publicité est arrivée désormais de façon massive sur YouTube. Difficile d’y échapper et cela contribue quelque peu à dégrader l’expérience. Mais on le sait, comme pour toutes les plateformes sociales, c’est la condition de la gratuité d’accès au contenu, selon le fameux adage « Si c’est gratuit, c’est que c’est vous le produit ».
Instagram, la plateforme d’images
La plateforme américaine lancée en 2010 et rachetée en 2012 par Facebook revendique désormais 1,4 milliards d’utilisateurs actifs chaque mois dans le monde, dont 22 millions en France.
Le réseau a connu un vif succès car il permet grâce à toute une série de filtres de poster des images de qualité professionnelle à l’aide de filtres. Il s’est également développé en lançant un format de vidéos à durée éphémère, les « stories ».
C’est le réseau qui présente le plus fort taux d’engagement car il est facile d’interagir avec les publications, grâce à l’immédiateté que constitue le rapport à l’image. D’où l’essor de la publicité, qui en fait désormais une véritable « boutique ». Cependant, des études ont montré aussi qu’Instagram pouvait créer de l’anxiété chez les plus jeunes, voire des comportements dépressifs.
TikTok, des vidéos courtes mais pour quoi faire ?
TikTok est une application de partage de courtes vidéos, généralement moins de 15 secondes. Le réseau, qui appartient au groupe chinois ByteDance, pointe à la quatrième place du classement mondial. Il a publié pour la première fois ses chiffres d’audience récemment, confirmant qu’il avait dépassé pour la première fois le milliard d’utilisateurs mensuels dans le monde.
Bien qu’interdite aux moins de 13 ans, près de 39% des 11-14 ans y possèderaient un compte, puisqu’il leur suffit de déclarer une fausse date de naissance.
C’est surtout devenu le réseau favori des plus jeunes et des adolescents. Les défis, challenges et concours divers suscitent un effet de mode, avec une dimension de jeu et de créativité, mais aussi parfois – disons-le – beaucoup de crétinerie. Se posent également de nombreux problèmes liés au cyberharcèlement, à l’hypersexualisation, au narcissisme et à la présence de prédateurs pédophiles, ce qui en fait un réseau potentiellement dangereux pour les enfants.
Devenu un gisement d’opportunités pour les marketeurs et les publicitaires, c’est aussi le réseau qui progresse le plus en France (+267% sur un an), avec 14,9 millions d’utilisateurs.
LinkedIn, le réseau professionnel mais…
Le réseau américain, devenue propriété de Microsoft en 2016, s’est imposé comme le « Facebook professionnel », un géant du réseautage B2B comprenant 800 millions de membres, dont environ 400 millions sont actifs chaque mois.
En France, il compte 22 millions d’inscrits et 10,7 millions d’utilisateurs actifs chaque mois.
Il est utilisé principalement pour la recherche d’emploi, l’établissement d’un réseau professionnel ou la recherche de contenus professionnels dans un secteur particulier.
S’il permet de contrôler l’image que l’on souhaite projeter d’un point de vue professionnel, toutefois, nombre d’utilisateurs se plaignent d’une « facebookisation » visible par la dérive des contenus postés sur la plateforme, qui sont de moins en moins « professionnels » et où les membres semblent engagés dans une course aux « likes ».
Pinterest, du social shopping plus qu’un réseau
La plateforme américaine, qui se définit comme un catalogue d’idées, compte désormais plus de 475 millions de membres actifs par mois dans le monde, dont 20 millions en France.
Davantage un moteur de recherche qu’un véritable réseau social, il est utilisé par des membres en quête d’inspiration pour la réalisation d’un projet personnel et propose d’épingler des images en vue d’un achat. Si l’environnement est bienveillant et inspirant, il est surtout devenu une énorme boutique de social commerce, fort pratique pour les marques qui tentent d’influencer le futur consommateur en amont de son acte d’achat.
Pinterest est majoritairement une plateforme à l’audience féminine (77%) et plutôt jeune, avec un âge moyen entre 20 et 30 ans.
Twitter, le média social de l’actualité et des… clashs
Le site de microblogging permet à ses utilisateurs d’envoyer de courts messages, les fameux « tweets ». Les tendances permettent de suivre les thématiques qui font l’actualité à un moment précis. De l’information rapide, qui laisse peu de place à une réflexion étoffée et une pensée développée. C’est à la fois un avantage – la rapidité – et le risque : les raccourcis, les incompréhensions, les confrontations et parfois les pires rumeurs.
Avec ses 300 millions d’utilisateurs actifs par mois, dont 145 millions sont actifs quotidiennement (soit 40%), il s’agit là d’un réseau incontournable pour les influenceurs de tout poil.
Paanteon, l’univers d’inspirations positives… à découvrir
Il existe plus de 2.000 réseaux sociaux et de nouveaux apparaissent chaque année. L’un d’eux qui vient d’être lancé a retenu notre attention. Il s’agit de Paanteon, le premier réseau social dédié à l’inspiration et à l’admiration.
Cette nouvelle plateforme 100% française propose à chacun un espace personnel (« Mon paanteon ») comprenant quatre galeries principales (humanité, planète, culture, lifestyle) et 101 collections au total pour y créer son panthéon personnel. On y « grave » donc les hommes et femmes que l’on admire mais aussi les beautés de la nature qui nous émerveillent et les œuvres artistiques et culturelles qui nous ont touché. Une fois composé ce « musée intérieur », on peut entrer en relation avec tous ceux qui partagent les mêmes passions et affinités électives.
Le réseau se positionne sur le « slow web », un web social du « troisième type » qui soit réflexif et nutritif. Bref, un réseau pour les gens curieux, inspirés et inspirants.
Une de ses particularités est qu’il promet des communautés authentiques et des échanges bienveillants et pour cela, l’anonymat y est interdit, ce qui pourrait permettre d’autoréguler la qualité des échanges et donc d’offrir un espace plus sécurisé. De plus, il assure ne faire aucun traçage de ses membres. A suivre donc…