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Sécurité des patients : la FHP plaide pour une révolution culturelle

Communiqué de presse

La Fédération de l’hospitalisation privée (FHP) plaide en faveur d’une révolution culturelle afin que l’évaluation des établissements hospitaliers sur des critères de qualité et de sécurité des soins soit la pierre angulaire de toute politique sanitaire, en prenant notamment en compte la certification des cliniques et des hôpitaux délivrée par la Haute autorité de santé (HAS).

« Il est grand temps d’impulser une vraie culture de la qualité et de l’évaluation dans le système de santé. La qualité et la sécurité des soins doivent devenir l’alpha et l’oméga de toute politique sanitaire », affirme Lamine Gharbi, président de la FHP, qui regroupe 1.000 cliniques et hôpitaux privés.

Le président de la FHP s’exprimait à l’occasion de la Semaine de la sécurité des patients et de la visite de la directrice générale de la Direction générale de l’offre de soins (DGOS), Anne-Marie Armanteras de Saxcé, mercredi à la Clinique Arago, et l’hôpital Saint-Joseph, à Paris.

La Clinique Arago est un établissement exemplaire en matière de sécurité des soins, avec une certification qualité extrêmement élevée (consultable ici). La visite était notamment consacrée à la sécurité du parcours en chirurgie ambulatoire, avec notamment la visite d’un « bloc des erreurs ».

Les premiers résultats de visite de certification (V2014) montrent que plus de 75% des cliniques et hôpitaux privés ont été certifiés en visite initiale avec ou sans recommandation d’amélioration, ce qui constitue le plus haut niveau de certification.

La FHP demande d’une part que cette certification HAS soit réellement impactante. « Les établissements les plus déficients doivent être sanctionnés, les meilleurs récompensés. En l’occurrence, les établissements qui reçoivent la plus mauvaise note, à avoir E, indiquant qu’ils ne sont pas certifiés, doivent être impérativement fermés car cela signifie qu’ils sont dangereux pour les patients. Il est anormal, voire choquant, de constater qu’un établissement non certifié puisse encore accueillir des patients », souligne Lamine Gharbi.

La FHP demande, d’autre part, que la qualité et la sécurité des soins deviennent un critère de financement complémentaire des établissements les plus méritants en la matière.

« Nous demandons la généralisation du financement lié à la qualité qui représente aujourd’hui à peine 0,5% des ressources des établissements hospitaliers. Ce n’est qu’à cette condition, par la motivation et l’encouragement à s’améliorer, qu’on fera progresser la qualité et la sécurité des soins pour tous », insiste le président de la FHP. 

La HAS décerne aux établissements hospitaliers une notation de A à E indiquant les différents niveaux de certification, suivant un certain nombre d’indicateurs de qualité et de sécurité des soins.

La FHP note à ce titre que le site grand public Scope Santé consacré à la certification HAS et mis à la disposition du grand public reste peu connu. S’il marque un progrès en matière d’information et de transparence, il gagnerait encore à être rendu plus lisible pour tout un chacun, notamment en permettant une visualisation globale direct du classement de chaque établissement, par exemple en regroupant tous ceux classés A, B, C, D ou E.  Aujourd’hui, la présentation est segmentée et rend difficile une comparaison simple et rapide des établissements entre eux.

A propos de la FHP
La FHP regroupe 1.030 cliniques et hôpitaux privés qui assurent chaque année la prise en charge de 8,5 millions de patients. Environ 150.000 salariés (personnels de soins, administratifs et techniciens) travaillent dans les établissements de santé privés et 40.000 médecins y exercent. Les cliniques et hôpitaux privés prennent en charge : 

  • 57% des interventions chirurgicales
  • Près de 68% de la chirurgie ambulatoire
  • 2,3 millions de passages dans 130 services d’urgences
  • Un accouchement sur quatre
  • Plus d’un tiers des soins de suite et de réadaptation
  • Plus de 17% des hospitalisations psychiatriques

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